Mélangeant reprises et compositions sur un style de rock alternatif, les Lethargy remobilisent leurs fans. En rupture avec une pop rock entendue et réentendue, la proposition des Lethargy enjaille le public par leur subversivité affirmée. En effet, c’est ce qu’il manquait à ce festival: de la subversivité. Hermione, la chanteuse, enchante le public avec une voix mélodieuse. A la basse, on retrouve Gabriel, qui enchaîne les « riffs » accompagné de Martin à la guitare. Paul, le batteur, a su charmer la foule endiablée avec sa prestance sur scène, en clôturant le concert sous un tonnerre d’applaudissements.
L’ensemble du groupe vient de Limoges et de St Junien, étant réparti dans deux lycées différents. Chaque membre joue régulièrement avec d’autres musiciens, ce qui, d’après le batteur, participe à l’essence même de la musique : « plein de gens qui se mélangent, ça fait de la musique. » Chaque groupe rentrait dans un schéma classique de chansons populaires connues du grand public. Par son rythme énergique les Lethargy entrainent peu à peu des mouvements de masse finissant souvent par un pogo. Pour leur troisième chanson, les Lethargy tentent de faire baisser la tension par une reprise de Still loving you de Scorpions, une chanson interprétée pour la deuxième fois depuis le début du festival. Après cette parenthèse relativement tranquille, les Lethargy ramènent leurs fans à l’euphorie. Le batteur conclut le concert par un « A bas à la hiérarchie! » qui reçoit l’approbation du public. Ce slogan fait écho chez la jeunesse qui utilise la musique pour porter ses envies de changement.
Le rock n’est pas mort, la jeunesse non plus.
@les_musiqueurs

Lucie Décréau, Suzanne Gontard, Jiro